Après un début de week-end compliqué, Alexis Masbou quitte le Mugello en bagarre pour la victoire. Évitant un accrochage dans le dernier tour, il décroche finalement les points de la 9e place et retrouve la confiance.
Qualifié en 23e position sur la grille de départ, la course était loin d’être simple pour Alexis Masbou. Le pilote français a réalisé un excellent départ pour se retrouver dans les roues d’Efrén Vázquez et de Miguel Oliveira. Ils ont alors entamé une remontée sur le groupe de tête pour jouer la victoire. Si la victoire a été décrochée par le pilote portugais, Masbou doit se contenter des points de la 9e place en évitant un accrochage dans le dernier tour.
C’est avec une confiance retrouvée qu’Alexis Masbou se rendra à Barcelone pour le Grand Prix de Catalogne, un Grand Prix qu’il considère en quelque sorte comme une seconde épreuve à domicile.
- Malgré un début de week-end compliqué, tu termines la course dans le Top 10, en bagarre pour la victoire. Comment s’est passé ce Grand Prix d’Italie ?
Le début du week-end a été difficile. Le premier jour, le comportement de la moto ne me correspondait pas du tout, en particulier dans les chicanes. Au Mugello, lorsque l’on n’est pas à l’aise dans les esses, c’est rapidement handicapant. Nous avons beaucoup mieux travaillé le deuxième jour même si cela ne s’est pas concrétisé comme je le voulais durant les qualifications. Je n’ai pas été en mesure de faire de tours rapides, mais je pensais que cela allait suffire pour être mieux placé. Au final, le classement était très serré et les erreurs commises durant la séance m’ont relégué loin sur la grille. Je suis forcément déçu, mais je me sentais déjà beaucoup mieux sur la moto que lors des précédents Grands Prix. Je savais que j’étais capable de remonter, peut être pas autant puisque certains étaient rapides sans aspiration comme Kent, Oliveira ou Quartararo. Je ne pensais pas pouvoir jouer la victoire, mais nous avons trouvé un réglage supplémentaire au warm-up qui m’a permis d’être mieux sur les entrées de virages et d’être serein en course.
En course, j’ai pris un bon départ. Je me suis retrouvé avec Oliveira et Vazquez pour remonter sur le groupe de tête. J’ai tenté de me bagarrer devant, mais j’ai préféré économiser mes pneus que j’avais déjà bien entamé dès le départ. Malheureusement, dans le dernier tour, Vazquez a percuté Hanika, j’ai dû ralentir pour éviter tout le monde. Je termine loin du paquet sans avoir pu jouer le victoire ou le podium. J’avais besoin de points, de reprendre confiance et de montrer qu’on pouvait jouer devant. C’est important pour l’équipe et moi, même si ce n’est pas le résultat que nous aurions souhaité.
- Niccolò Antonelli et Jules Danilo nous confiaient souffrir d’un problème d’embrayage sur les derniers Grands Prix. John McPhee, ton coéquipier, dispose d’un nouveau technicien Öhlins pour résoudre sos problèmes de suspensions. Souffres-tu de ces problèmes d’embrayage et de suspensions ?
Concernant l’embrayage, nous avons résolu ce problème depuis le Grand Prix d’Espagne, ce qui est positif. Concernant mes sensations sur l’avant, je me suis senti à l’aise au Qatar et à Austin. Depuis l’Argentine, nous avons rencontré beaucoup de problèmes. Il est vrai que le nouveau technicien Öhlins nous permet d’avoir plus d’informations et de trouver de nouvelles directions de travail. Il est présent depuis quelques courses et le travail commence seulement à porter ses fruits. Mais Je ne vais pas me voiler la face, on a aussi fait beaucoup d’erreur et perdus beaucoup de points, mais ça va beaucoup mieux ces derniers temps.
- Même si Miguel Oliveira remporte la course, penses-tu que Danny Kent sera intouchable dans la course au titre ?
Je ne pense pas qu’il sera intouchable. Au Mans et au Mugello, il a été très vite aux essais, mais ce n’est pas lui qui gagne. Je pense qu’il a un excellent rythme et qu’il sera difficile à battre pour le championnat aujourd’hui. Clairement, c’est l’homme à battre. Néanmoins, course après course, même s’il est légèrement au-dessus, il ne va pas toutes les gagner.
- KTM a remporté les deux dernières épreuves, l’écart s’est-il resserré en piste avec les Honda ?
Les Honda ont encore un petit avantage par rapport aux KTM. Bien évidemment, suite aux victoires de Fenati et d’Oliveira, l’écart s’est resserré. Les KTM fonctionnent très bien en particulier au niveau du moteur. Les KTM semblent de retour et ce n’est que de bon augure.
- Maintenant que tu as retrouvé ta confiance en la moto, quels sont tes objectifs pour le prochain Grand Prix de Catalogne ?
Les objectifs seront de se battre devant. Comme d’habitude, en Moto3, il est très difficile de prévoir. Il faudra que nous ayons un rythme plus élevé que celui que nous avons eu au Mugello. La saison dernière, ce n’était pas un bon Grand Prix pour moi. En règle général, c’est un Grand Prix que j’apprécie. C’est un peu mon deuxième Grand Prix national en raison de la proximité avec la région albigeoise et du nombre de fans présents là-bas. Je suis impatient d’y être.