Quelques jours avant le Grand Prix d’Autriche au Red Bull Ring, Alexis Masbou a annoncé la rupture de sa collaboration avec l’équipe Peugeot MC Saxoprint. Le Français dresse le bilan de sa situation entre Spielberg et Brno.
Désormais sans guidon, l’Albigeois, vainqueur du Grand Prix de République tchèque en 2014 et du Grand Prix du Qatar en 2015, évalue toutes les opportunités qui se présentent aussi bien pour terminer la saison en cours que pour préparer la saison 2017. Même si le choix de Masbou s’oriente d’abord vers les Grands Prix, il n’exclut pas un passage en World Supersport ou en Endurance.
- Alexis, que s’est-il passé avant la fin de la trêve estivale ?
« Ça faisait plus d’un an et demi que j’étais dans cette équipe, anciennement Racing Team Germany. Nous avions bien commencé au Qatar puis lors des courses qui ont suivi. Cela est devenu difficile au fur et à mesure de la saison avec des problèmes à la fois humains et financiers. »
« Durant l’intersaison, plusieurs membres du personnel ont été remplacés et nous avons changé de matériel. J’avais beaucoup d’espoir dans ce projet sur une Peugeot. Malheureusement, nous avons connu davantage de problèmes financiers en ce début de saison qui nous ont empêchés d’être sereins pour exploiter cette moto. Au Grand Prix de France, l’équipe pensait s’arrêter. »
- L’équipe a trouvé un repreneur lors du Grand Prix d’Allemagne, pourquoi une telle rupture si soudaine ?
« Le repreneur est venu à notre rencontre lors du GP de Catalogne avant de racheter l’équipe lors du Grand Prix d’Allemagne. Nous avons ensuite discuté pour tenter de trouver un terrain d’entente. Nous n’y sommes pas parvenus. Nous voulions que tout le monde se sente à l’aise dans l’équipe et que nous puissions pérenniser ce projet. Ils ont alors décidé de me licencier. »
« Au final, rester pour jouer en queue de peloton n’intéressait ni eux ni moi. Je connais mon niveau et compte tenu de mes résultats l’an passé, ce début de saison s’est révélé plus que difficile. Ce n’est pas ce que j’attendais de ce projet.
- Aujourd’hui, quelle est ta situation ?
« Aujourd’hui, je suis à pied. Je dois trouver quelque chose pour rebondir aussi bien dès maintenant que pour la saison prochaine. Je suis allé en Autriche et j’irai en République tchèque pour sonder les éventualités qui se présentent. Mon avenir est encore flou. Si j’avais un choix à faire, ce serait le Championnat du Monde Moto2. Si ce Championnat ne correspond pas à mon idée d’avenir en Grand Prix, je m’orienterais vers le World Supersport et le Championnat du Monde d’Endurance. »
- Tu t’occupes d’une école de pilotage (Alexis Masbou Experience), as-tu pensé à tout arrêter ?
« J’y ai effectivement pensé, mais plusieurs personnes haut placées dans le paddock m’ont rassuré sur mon potentiel en Autriche. Malheureusement, je ne peux plus continuer en Moto3 en raison de mon âge et les équipes qui connaissent ma valeur ne peuvent plus miser sur moi. En Moto2, j’ai des retours positifs. Simplement, je ne veux plus prendre de risques financiers et je dois évaluer toutes les possibilités. »
- Quel est ton programme après Brno ?
« Après ce Grand Prix de République tchèque, je me rendrai au Bol d’Or puis à la manche WorldSBK à Magny-Cours pour voir les opportunités disponibles. »