La première épreuve du Championnat en Australie sur le circuit de Phillip Island était aussi la première en catégorie Superbike pour Christophe Ponsson, jeune pilote français issue du Superstock 1000. Pour Ponsson, la découverte du circuit n’a pas été simple mais le test officiel prévu avant l’épreuve a joué un rôle important.
« Heureusement qu’il y a eu le test en début de de semaine avant l’épreuve », déclare-t-il. « Ce test m’a permis de me dérouiller de tous ces mois d’hiver durant lesquels j’avais peu roulé. J’ai découvert ce fabuleux circuit qui n’est pas si simple à apprendre. J’ai connu des circuits plus compliqués mais celui-ci est particulier. J’ai roulé simplement sans me focaliser sur les chronos. Compte tenu du peu tours réalisés à Aragón durant le test Kawasaki en janvier, j’ai aussi appris à connaître mon équipe. Je n’ai pas brûlé d’étapes dans l’apprentissage du tracé. Malheureusement, j’ai dû faire beaucoup d’aller et retour au box afin de régler chaque détail de la Kawasaki. Une fois que tout allait bien, j’avais donc moins de temps en piste que les autres pilotes. »
Vendredi matin, pour la première séance, Ponsson a souffert d’un problème de pompe à essence sur sa Kawasaki ZX-10R 2015 (électronique version 2014) : « À 290km/h en bout de ligne droite, j’ai senti qu’il y avait un problème. Initialement, je pensais que le vent était de face mais après un retour au box, je me suis rendu compte que ce n’était pas le cas, il était derrière moi. Nous nous sommes rendus compte que le problème venait de la pompe. J’ai perdu beaucoup de temps. » L’après-midi, la température de la piste n’a pas aidé le français a amélioré ses temps réalisés durant le test officiel et le matin : « La moto se comportait bien l’après-midi en début de séance mais la température de la piste nous faisait perdre environ une seconde au tour. En fin de séance, nous avons eu un problème d’électronique. Cette première journée était à oublier. » Samedi matin, tout allait mieux pour le français : « C’est en FP3, sur une piste plus fraiche, que j’ai pu réaliser mon meilleur temps. En FP4, il faisait trop chaud, environ 33°C. Je loupe la Superpole de très peu, je suis vraiment déçu par tous les soucis que nous avons eus. Je n’ai pu roulé qu’en FP3 et FP4 pour préparer les courses. »
Malgré ces déboires, Ponsson marque son premier point en mondial Superbike durant la deuxième course mais a été contraint à l’abandon durant la première : « Lors du tour de mise en grille de la première manche, je me suis rendu compte que la moto ne voulait pas passer les 8000 tours/min. Nous avons tenté de résoudre le problème avant le départ. Mais dans le tour de chauffe, je savais que le problème était encore là. Je me suis mis sur la grille pour prendre le départ en espérant que ça passe. Finalement, j’ai abandonné et il se trouve que le problème venait du capteur du traction-control. En regardant les temps de mon coéquipier en course, je sais que j’aurais pu être à son niveau si ce n’est mieux en première manche. La deuxième course s’est mieux passée mais il me manquait beaucoup de roulage durant ce week-end. J’aurais souhaité faire une simulation de course afin de prévenir l’usure des pneus, importante sur ce circuit. Je termine dans les points mais étant ce qui s’est passé devant, ce ne sont pas les meilleurs conditions. »
Le pilote Kawasaki se concentre désormais sur la prochaine épreuve en Thaïlande, nouvelle épreuve du calendrier : « C’est vraiment sympa de pouvoir découvrir un nouveau circuit. Nous allons tous sortir des stands vendredi matin en partant de zéro. L’expérience de Sykes ou de Guintoli va jouer en leur faveur par rapport à moi qui suis plus jeune. Mais je reste enthousiaste par ce nouveau tracé. »
Depuis cet hiver, Christophe Ponsson est suivi par Fabien Foret, Champion du Monde Supersport et ancien pilote Superbike : « Je connais Fabien depuis qu’il a roulé dans l’équipe de mon père en 2007. Il m’a appelé peu avant Noël en m’expliquant qu’il souhaitait trouver une nouvelle motivation depuis qu’il a quitté la compétition. Il m’apporte ses conseils aussi bien sur la piste que dans le box ou dans les préparatifs des voyages outre-mer. Ce sont des petits détails dont certains se moquent mais qui sont très importants à mes yeux. Ça a son importance quand tu es loin de chez toi à l’autre bout du monde. Il me transmet son expérience de ses années passées en mondial. Selon ses disponibilités, puisqu’il est engagé en Championnat du Monde d’Endurance, il me suivra sur plusieurs épreuves mais il ne sera pas en Thaïlande. C’est une personne que j’ai apprécie beaucoup. »