- Quel bilan peux-tu dresser de ce week-end sur le MotorLand Aragon?
C’était un week-end plutôt positif, j’ai été content de mes séances d’essais, je ne me suis pas perdu dans les réglages, mon objectif était de faire le plus de tours possible, car je n’avais pas roulé depuis l’Australie. À force de rouler, j’ai eu un rythme assez constant et plutôt rapide donc j’étais plutôt satisfait de la manière dont se sont déroulés mes essais. Cependant, pendant la course, je pensais être plus compétitif et pouvoir me battre pour la victoire à la régulière. J’ai commis quelques erreurs en début de course et j’ai donc perdu contact avec le groupe des leaders, n’étant pas capable de revenir sur eux j’ai décidé de rester à mon rythme qui était un peu en dessous des leurs.
- Tu arriveras à Assen second du championnat à seulement 2 points de Kev Coghlan, et premier pilote Français. Que vises-tu pour les épreuves à venir ?
Pour les épreuves à venir, je voudrais rester constant et être le plus souvent possible sur le podium. Si je peux gagner, je ne me gênerais pas bien sûr, mais étant donné que ce n’est que le début du championnat, je ne tiens pas non plus à m’emporter et partir à la faute. Je ne suis pas encore tout à fait à l’aise comme je le voudrais sur ma Kawasaki ZX-6, mais je sais qu’au fil des courses mon feeling s’améliorera et je pense que je pourrai être clairement compétitif.
- Une première victoire en Supersport, se battre pour le titre tout au long de la saison, penses-tu disposer de moyens techniques (structure, moto, soutien) pour y arriver ?
Je suis très content de la façon dont les choses se déroulent au sein du team Kawasaki Intermoto PonyExpres. Les personnes avec qui je travaille sont très motivées et soudées entre elles, je dispose d’une bonne Kawasaki ZX-6 capable de gagner des courses, donc oui je crois vraiment à mon package. Maintenant, la concurrence est rude et il faudra que l’on travaille encore plus dur pour pouvoir les battre. J’ai un très grand soutien de toute l’équipe et je ferai tout mon possible pour pouvoir être un prétendant au titre.
- Tu es intégré à la même équipe que l’année dernière, mais cette fois de façon définitive pour la saison complète. Cette stabilité est elle un facteur de réussite important pour toi ?
Oui clairement. Déjà, j’ai pu passer pour la première fois depuis longtemps un hiver stable sans avoir à me poser de questions sur l’avenir. J’ai pu m’entraîner comme je le souhaitais avec des ambitions réelles au vu de mon Championnat Supersport 2014. Puis le fait que ce soit ma deuxième année dans le même team et sur la même moto est pour moi un avantage, car je pars déjà d’une base, avec des connaissances. Je suis très serein à l’approche de cette saison.
- Quelles relations entretiens-tu avec tes coéquipiers Patrick Jacobsen et Tony Covena dans l’équipe Intermoto ?
J’entretiens de bonnes relations avec mes coéquipiers, même si la rivalité entre pilotes du même team est présente, nous sommes des personnes matures et savons faire la part des choses. Il règne une bonne atmosphère dans l’équipe et tout le monde s’entend très bien avec tout le monde.
- Jules Cluzel, compatriote, mais avant tout adversaire, et sa MV Agusta sont-ils une menace pour la lutte au titrecette saison ?
Oui bien sûr la MV Agusta est une adversaire pour cette saison, je pense que c’est une moto très compétitive et qui n’a pas fini d’évoluer. Mais mon réel adversaire est Jules Cluzel. C’est un pilote qui a beaucoup d’expérience, il a fini Vice Champion du Monde de la catégorie il y a deux ans et je pense qu’il sera un des hommes à battre cette saison.
- Tu as réalisé quelques tests Moto2 pour la FFM la saison dernière, est-ce une catégorie réellement différente du mondial Supersport ? Est-ce un objectif à terme ?
Oui, la Moto2 est bien sûr une catégorie différente, ce sont des motos avec des châssis prototypes qui demandent un pilotage différent de celui Supersport. Le Moto2 est un peu la catégorie qui fait rêver tous les pilotes évoluant dans la cylindrée 600cc. Mais pour le moment, mon réel objectif est d’être capable de gagner des courses et d’être compétitif, qu’importe la catégorie.
Merci infiniment à Florian Marino pour sa gentillesse, sa réactivité et pour avoir répondu à toutes nos questions. Retrouvez-le sur sa page Facebook et son compte Twitter !