Durant la saison 2013 de l’European Junior Cup, Guillaume Raymond faisait figure de favori en se battant pour la victoire sur plusieurs épreuves. Malheureusement, sur ses terres de Magny-Cours, le Français chutait lourdement et laissait alors s’envoler toute chance d’être couronné. Raymond prend toutefois la décision de rejoindre l’équipe GARNIER by Aspi sur Yamaha en Superstock 600 la saison suivante. Un manque de préparation et plusieurs chutes ont compliqué son apprentissage de la catégorie. Cette saison, Guillaume Raymond retourne en EJC et s’impose comme favori légitime pour la victoire. Retour sur la saison 2014 du Français ainsi que sur ses objectifs pour 2015.
- Après une bonne saison 2013 en EJC malgré une lourde chute à Magny-Cours, tu décides de passer en Superstock 600, comment s’est passée cette saison ?
La saison n’a pas été facile. J’ai terminé la saison 2013 sur une blessure et j’ai pris la décision de passer en Superstock 600 assez tard. Du coup, je pense ne pas être arrivé en étant assez préparé. Je n’ai malheureusement jamais eu un très bon feeling sur cette moto et je n’ai pas su l’exploiter correctement. J’ai pas mal chuté et j’ai vite perdu confiance. Cependant, ça reste une bonne expérience qui pourra m’être utile pour la suite.
- Qu’est-ce qui t’a manqué pour faire la différence ?
Je n’avais aucune expérience en 600cc avant cette saison. Face à des adversaires qui avaient plusieurs années de 600 derrière eux, la tâche était compliquée. Par ailleurs, le manque de budget ne m’a pas permis de m’entraîner comme je l’aurais souhaité. Je n’ai pratiquement pas roulé sur une 600cc en dehors des courses. Dans ces conditions, il était assez difficile de progresser le long de la saison.
- Selon toi, qu’est-ce qui pourrait expliquer la différence de niveau entre EJC et Superstock 600 ?
Les pilotes sont bien plus expérimentés et ont généralement quelques années derrière eux au niveau européen ou sont des top pilotes nationaux. Après, on a pu voir que d’ex-pilotes EJC ont réussi une belle saison en terminant proche des leaders.
- Pour 2015, tu retournes en EJC défendre les couleurs de la France, pourquoi un tel choix ?
Mon budget ne me permettait pas de refaire une année en Supertstock, comme je l’aurais voulu. Le Championnat de France aurait pu être une option pour continuer à rouler en 600, mais j’ai préféré rester en Europe dans le but de pouvoir rebondir une nouvelle fois en Superstock 600 par la suite. D’autant plus que cette saison, l’EJC se base sur la Honda CBR650F, ce qui devrait être plus intéressant que la 500cc.
- Justement en raison de ce changement, penses-tu bénéficier d’un avantage par rapport aux autres concurrents ?
Difficile à dire car je ne connais pas du tout cette nouvelle moto. Je ne sais pas quel style de pilotage il faudra avoir pour être le plus efficace. Donc je ne pense pas que ma saison en Superstock soit un avantage. Après, cette saison m’a permis d’apprendre pratiquement tous les circuits du championnat (en dehors de Donington) et je pense que cela peut m’être utile.
- Au regard de l’expérience que tu as obtenue durant ces deux dernières saisons, penses-tu assumer le rôle de favori pour le titre ?
C’est vrai qu’en 2013, je me battais pour le titre avant ma blessure. Mais je ne connais pratiquement pas les pilotes qui rouleront cette année. C’est donc impossible de me comparer à eux. Après, il est clair que l’objectif sera de me battre pour le titre.