À quelques jours de la deuxième épreuve du Championnat du Monde eni FIM Superbike, qui aura lieu à Aragón, en Espagne, Jérémy Guarnoni se prépare à porter hauts les couleurs françaises en EVO. En l’absence du malheureux Sylvain Barrier, il sera avec Fabien Foret l’un des deux seuls représentants tricolores en EVO ce week-end.
Fort de sa connaissance du circuit – ce qui n’était pas le cas lors de la première épreuve en Australie – le Toulousain affiche clairement ses objectifs : ne pas subir les conséquences de sa chute, et s’imposer au classement EVO.
- Tu reviens d’une lourde chute à Phillip Island, comment vas-tu et comment va ton épaule ?
Je vais plutôt bien. Nous réalisons des tests ce week-end (5 et 6 avril) à Alcarràs, je vais pouvoir voir comment va mon épaule. J’ai encore beaucoup de douleur sur certains mouvements. J’ai également beaucoup perdu en force.
- Quasiment deux mois se sont écoulés entre entre la première manche et la seconde, quel a été ton programme de préparation (physique et sur piste) ?
En conséquence de ma blessure, le programme a été chamboulé. J’ai pu faire pas mal de vélo, mais côté roulage, rien du tout pour le moment. Il me tarde de remonter sur la moto à Alcarràs.
- Tu réalises une saison supplémentaire aux côtés d’Adrien Morillas dont la réputation est d’amener ses pilotes au top, qu’attend-il de cette saison ?
J’en suis à ma cinquième saison dans le Team d’Adrien Morillas. Pour l’instant, je suis content du travail effectué par l’équipe. J’ai toujours disposé de très bonnes motos. Cette saison, c’est plus compliqué, car nous avons un budget ultra serré. Pour le moment, ma moto ressemble beaucoup à la version stock que je pilotais en Superstock1000 la saison dernière. Les évolutions tardent à arriver, mais je pense qu’au fur et à mesure de la saison, ma moto sera de plus en plus compétitive. Adrien attend de moi que je sois à 110 %, les résultats viendront ensuite.
- En l’absence de Sylvain Barrier, convalescent, tu seras l’un des deux seuls représentants français en catégorie EVO, quel est ton objectif pour la manche à Aragón ?
Je suis très choqué de ce qui est arrivé à Sylvain. Entre sa grosse chute à Phillip Island et son accident de voiture, il n’a vraiment pas eu de chance. Je pars à Aragón pour gagner. Je connais bien le tracé et je l’apprécie beaucoup. Je ne crains personne donc, pourquoi ne pas être première EVO sur une des deux manches.
- Plus globalement, quels sont tes objectifs pour la saison 2014 ?
J’espère finir plusieurs fois 1er pilote EVO cette saison, et pourquoi pas décrocher un podium en Superbike dans des conditions météorologiques difficiles. Je suis persuadé qu’une EVO peut gagner une course dans des conditions mixte ou mouillée.
- Quels sont, pour toi, les avantages et inconvénients de la catégorie EVO ?
Selon moi, l’avantage principal de la catégorie EVO est que les coûts sont énormément réduits par rapport aux SBK d’usine, et que cela reste des motos très sympas à piloter. Parmi les inconvénients, on retient, bien sûr, l’électronique qui reste nettement en dessous de celui qui équipe les SBK. Évidemment, le moteur est aussi un inconvénient, mais ce n’est pas le plus important.
- Tu es le coéquipier de David Mcfadden qui évolue en Superstock1000, quelles sont vos relations au sein de l’équipe ?
La relation avec David est très bonne. Je m’entends très bien avec lui. Nous faisons beaucoup de sport ensemble : il adore le vélo tout comme moi. Au sein de l’équipe, il y a eu pas mal de changement cet hiver. Adrien Morillas a entièrement revu la manière de fonctionner du team, et je suis entouré de personnes très compétentes focalisées sur nos performances. En ce sens, David et moi avons les mêmes objectifs.