Auteur d’un nouveau podium à Valencia dimanche, la quatrième de l’année, Johann Zarco réalise sa meilleure saison en catégorie Moto2 avec une 6ème position au classement final. Le pilote français disposait d’une Suter. Pour 2015, il évoluera sur un châssis Kalex et retrouvera l’équipe Ajo qu’il a déjà connu en 2011 en catégorie 125cc, saison durant laquelle il terminait vice champion du monde derrière Nico Terol.
- Tu réalise un bon dernier week-end sous les couleurs de l’équipe Caterham, comment s’est-il passé ?
C’était très bien parti. Samedi a été un peu plus dur. Nous avons progressé mais parfois lorsque l’on est si bien, il nous arrive de repartir en arrière. La qualification a suivi ce modèle. Mais j’ai bien écouté Laurent qui me conseillait de rester calme. Finalement, après avoir retrouvé une bonne moto, je me suis lâché et j’ai réalisé un bon chrono. Globalement, c’était très bien malgré la chute au warm-up sur une piste plus froide que d’habitude. Sur un circuit où il y a beaucoup de virages à gauche et peu de virages à droite, les pneun ont du mal à monter en température. Ce facteur y est pour beaucoup dans la chute. Il y a eu une petite erreur de ma part mais le froid n’a pas aidé. Les mécaniciens ont travaillé jusqu’au dernier moment pour remettre la moto en état. Je croyais à la victoire, ce n’était pas de la mauvaise volonté.
- Globalement quel bilan dresser de cette saison plutôt satisfaisante ?
Cette saison a été mieux que les saisons précédentes. Cela signifie qu’il y a encore une progression constante. Maintenant, nous voulions plus de podiums. Nous pensions être mesure de nous battre pour le titre ou, tout du moins, de nous battre aux avant-postes comme a pu le faire Viñales. Mais, nous avons été moins bons que lui. Il y a eu de la malchance et quelques doutes de ma part. Je me suis remis dans le droit chemin avec des résultats à la clé. Ça motive en se disant que c’est la route à suivre pour la suite. J’ai beaucoup appris. Le mot a en tirer est : expérience.
- Tu changes de châssis pour Kalex, appréhendes-tu de devoir tout apprendre de nouveau ?
Justement, toute mon expérience de la Moto2 fait que je suis en mesure d’apprendre vite et de ressentir les choses rapidement. Après, si ça ne marche pas assez vite, il ne faudra pas répéter les erreurs de cette année. Il ne faudra pas pas s’énerver et stresser. Il faut que je reste concentrer en me disant que je suis toujours capable. Concernant l’équipe, je serai pleinement confiant. Même si elle débute dans la catégorie, nous connaissons déjà ses compétences. J’ai évolué dans cette équipe en 2011 qui a été une super saison. C’est pour cette raison que je peux totalement me fier aux techniciens avec qui je serai. C’est beau quand une personne (Aki Ajo, ndlr) qui se bagarre pour des titres mondiaux, nous a approchés Laurent et moi nous dire : « je monte une équipe Moto2 et c’est avec vous que je souhaite le faire. » C’est gratifiant et nous voulons être à la hauteur de ce projet.
- Concernant ton entourage dans le box, des mécaniciens te suivront-ils dans l’équipe Ajo ?
Non, aucun d’entre eux. Ajo perd une équipe Moto3 et en profite pour créer une équipe Moto2. Avant d’engager de nouvelles personnes, il a préféré conserver les personnes avec qui il a déjà travaillé. Ce sont des personnes totalement investies dans la moto de par les Grand Prix mais aussi par l’intermédiaire d’activités annexes comme du Supermotard ou des équipes pour les enfants. Ils ont l’esprit moto tout comme Laurent. Nous allons nous retrouver cet hiver en dirt track. Ces mécaniciens deviendront rapidement des personnes en qui nous pourrons avoir confiance. On se fie pleinement à Ajo.
- Avez-vous planifié d’autres séances d’essais pendant la trêve hivernale ou durant la saison ?
En tant qu’équipe Moto2, nous n’avons le droit qu’à deux circuits d’entrainement. Nous avons choisi les circuit d’Almeria et d’Aragon tout comme la majorité des équipes. Nous avons besoin du circuit d’Almeria en période hivernale car une c’est une piste sur laquelle il peut faire chaud. En cours de saison, Aragon a l’avantage d’être proche des ateliers. Personne ne choisit le circuit de Jerez puisque les tests hivernaux s’y dérouleront déjà. Il est préférable de choisir un circuit proche de son domicile afin d’éviter de se fatiguer inutilement par un long voyage.
- Quel est ton programme durant l’intersaison ?
Tout d’abord, il y a l’objectif du dirt track en décembre avec le Superprestigio. C’est un évènement intéressant. En observant Marc Marquez, nous cherchons à nous entrainer dans ce sens afin de trouver la même mobilité et décontraction que lui sur la moto. Nous avons aussi prévu quelques séances de Supermotard. Sur le plan physique, je vais m’entrainer afin d’aller encore plus loin quitte à être un peu fatigué pour justement puiser dans les réserves et progresser.