Malgré trois résultats blancs à l’issue des trois premières épreuves, Jules Danilo en sort des points positifs. Plus rapide que la saison dernière, à l’aise sur la Honda qui correspond à son style de pilotage et en bagarre pour les points sur chacune des courses, Danilo espère simplement concrétiser cette progression.
Victime de deux accrochages au Qatar et à Austin et d’une chute dimanche dernier à Argentine, Danilo compte clairement faire oublier ce début de saison en ramenant des points lors du prochain Grand Prix d’Espagne sur le circuit de Jerez.
- Quel bilan peux-tu dresser de ces trois premières épreuves ?
Ce sont les résultats en course que nous regardons et sur les trois épreuves outre-mer, nous n’avons marqué aucun point. Ce n’est pas un bon début de saison. Dimanche dernier, je suis tombé, mais lorsqu’on a déjà deux résultats blancs, une petite erreur fait passer rapidement le compte à trois.
Il y a tout de même des points positifs. Je suis beaucoup plus proche de la tête et les chronos sont nettement meilleurs. Je sais que j’en suis capable. Maintenant, il faut que nous concrétisions en course. Pour le moment, soit nous n’avons pas terminé, soit nous avons terminé très loin à cause d’accrochages.
- Que s’est-il réellement passé à Austin et en Argentine ?
À Austin, je me suis fait percuter par Manzi au deuxième tour. Le choc a cassé ma selle. Sachant que la selle est autoporteuse avec les deux pots, cela faisait beaucoup de poids sur l’arrière. J’avais beaucoup de chatter, j’ai donc dégringolé au classement et j’ai chuté avec Manzi. Je ne sais pas vraiment qui est à l’origine de cette chute, mais avec le premier contact, ma course a été nettement plus difficile.
En Argentine, je fais de nouveau un bon départ, mais je commets une petite erreur au troisième virage. Plusieurs pilotes m’ont passé sur la ligne droite et je voyais le groupe de devant se détacher. J’ai forcé pour le rattraper car je savais que j’avais le rythme pour le faire, mais je suis tombé en voulant bien faire.
- En dehors de ces faits de course, en tires-tu des points positifs pour la suite de la saison ?
Au Qatar, j’étais deux secondes plus rapide et à Austin j’étais trois secondes plus rapide. Austin était une piste difficile pour moi l’an passé alors que cette saison j’étais tout le temps dans le Top 20 aussi bien sous la pluie que sur le sec. Mon objectif du début de saison est d’être dans le Top 20 aux qualifications pour être dans le Top 15 en course. Je n’ai pas encore réussi, mais nous allons y arriver. Ensuite, il s’agira d’être dans le Top 15 aux qualifications pour terminer encore mieux en course. Nous en sommes capables, les classements ont été très serrés surtout en Argentine.
- Sur ces trois premiers Grands Prix as-tu dû réapprendre les tracés au guidon de cette nouvelle machine ?
Non pas du tout, au contraire. L’an dernier, j’avais du mal à trouver les sensations sur la moto alors que cette saison je suis bien rapidement sauf peut être en Argentine durant la première séance où j’ai mis un peu de temps à me sentir bien. Mais le dimanche tout allait mieux, seul le choix de pneu était important.
- Cette saison, les stratégies d’équipes semblent importantes en Moto3 surtout sur des pistes rapides comme en Argentine, avez-vous mis cela en place ?
Non, c’est un peu aussi le choix de Niccolò. Maintenant, je préfère faire mes chronos seul afin d’être en mesure de les reproduire ensuite. Cette saison, les motos sont toutes rapides et l’aspiration est très importante. En qualification, prendre une roue représente près de cinq dixièmes en ligne droite surtout en Argentine et au Qatar. Lorsque nous arriverons sur des pistes plus sinueuses telles que Jerez, l’aspiration sera beaucoup moins importante.
- Après les deux tests de pré-saison cet hiver à Jerez, penses-tu disposer de suffisamment d’informations et d’expérience sur ce tracé pour concrétiser ?
Jerez est une piste qui a toujours était difficile pour moi. Mais durant les tests de pré-saison, j’ai montré que j’étais capable d’aller vite là-bas. Nous avons beaucoup d’informations et je pense que ça va bien se passer.
- En Argentine, près de 30 pilotes se sont qualifiés en l’espace de deux secondes, est-ce un phénomène que tu as ressenti en piste ?
Cette saison, il y a vraiment moins de disparités. C’est grâce à Dorna qui a mis en place la règle qui oblige chaque constructeur de donner chaque évolution à toutes les équipes. Il n’y a pas la possibilité d’avoir du matériel inférieur ou supérieur. Et surtout, tous les constructeurs comme Mahindra et KTM ont très bien travaillé.