Victime d’une lourde chute vendredi, Jules Danilo n’a pas trouvé la confiance suffisante pour appréhender le tracé particulier du circuit de Phillip Island. En bagarre avec Philipp Oettl pour la 21ème position, il échoue sous le drapeau à damiers face au pilote allemand. Le Français espère désormais se rattraper en Malaisie.
- Comment s’est déroulé ce week-end sur le tracé de Phillip Island ?
Mon week-end à Phillip Island a été beaucoup plus compliqué que prévu. Après Motegi, je pensais pouvoir me rattraper en Australie. J’ai eu beaucoup de difficulté à me sentir à l’aise sur la moto. Il fallait être vraiment confiant aussi bien sur l’avant que sur l’arrière. Ce n’était pas vraiment le cas pour moi. J’avais aussi un gros problème dans le premier virage sur lequel je perdais énormément de temps. Pour la course, nous avons trouvé une première piste de solution. Globalement, ce n’était pas un week-end évident. Une 22ème place en bagarre pour la 20ème, j’ai longtemps occupé la 21ème position, mais j’avais un gros déficit moteur. En moyenne, j’étais 10km/h moins rapide que mon coéquipier alors que j’avais une aspiration. Il était donc difficile de doubler. Je me suis fait doubler sur la ligne par Oettl. C’était une bagarre pour la 21ème place et non des points, peu importe le résultat.
- Tu ne connaissais pas ce tracé avant d’arriver, est-ce quelque chose qui t’a empêché de te mettre rapidement en condition ?
Effectivement, je ne connaissais pas le circuit. Maintenant, une fois que l’on se sent bien sur la moto, l’apprentissage se fait relativement vite. À Motegi en FP1, par exemple, j’ai terminé 20ème alors que je ne connaissais pas ce tracé. Je ne pensais pas que ça allait me poser problème. En revanche, ici c’était vraiment différent. Je n’ai pas vraiment su m’adapter rapidement au tracé, d’une part parce qu’il est vraiment atypique et d’autre part parce que je n’étais pas à l’aise sur la moto. Dans ces grandes courbes, il faut un maximum de confiance. Je pense que c’est surtout ce point qui m’a empêché d’être vite sur cette piste. Il faut savoir aussi que le vendredi j’ai lourdement chuté. Ce n’était donc pas l’idéal pour le déroulement du reste du week-end.
- Oettl semblait à portée, qu’est-ce qui t’a manqué en course pour aller le chercher ?
Oui, je me suis longtemps bagarré avec Oettl d’autant plus vers la fin. Au début, j’ai buté sur Ferrari, ce qui a permis au groupe de devant de partir. Nous roulions dans un rythme en 1’38, petit 1’39. Mon meilleur tour était en 1’38.3 quand le groupe de devant était en gros 1’37. Donc je pense que si je n’avais pas loupé mon départ, j’aurais pu accrocher ce groupe. Cela dit, 1’37 semblait assez difficile au vu des qualifications et de mon rythme global sur le week-end. Au final, je me suis battu avec Oettl. J’ai pris l’ascendant sur lui dans les deux derniers tours et je pensais pouvoir terminer devant, mais il a pris mon aspiration et m’a doublé sur la ligne pour à peine un dixième. Ce n’est pas de chance. Mais dimanche, ma moto n’était pas assez rapide. Encore une fois, au final, ce n’est qu’une 21ème place et non des points. Ce n’est donc pas important.
- Sepang offre une tout autre configuration, quels sont tes objectifs ?
Il est vrai que Sepang est un circuit différent de celui de Phillip Island. Cela dit, Phillip Island est vraiment atypique. Je pense que le plus important est de bien débuter le week-end, d’avoir une progression constante sur toutes les séances et surtout de ne pas rater la qualification. Être bien placé sur la grille est vraiment important pour partir avec le bon groupe en course. Il faut aussi que je travaille mes départs, car c’est pénalisant sur les premiers tours. Cela fait deux Grands Prix durant lesquels je suis un peu plus en retrait et à l’issue desquels je ne suis pas placé aux positions où je devrais être. J’espère donc rattraper le coup à Sepang.