Pour le quatrième Grand Prix de la saison 2015, Jules Danilo a marqué ses premiers points au Championnat avec une 12e position à l’arrivée.
Sur le tracé de Jerez, en Espagne, Jules Danilo a changé sa façon d’appréhender le déroulement d’un week-end de Grand Prix. Après une réunion avec l’équipe jeudi en arrivant sur le circuit, le pilote français a pris le choix de rouler seul durant les séances d’essais afin d’être en mesure de répéter ses tours rapides sans aide extérieure. Cette stratégie a porté ses fruits puisque Danilo termine la course en 12e position roulant sur certains tours aussi vite que le groupe de tête.
Sur une nouvelle dynamique, Jules Danilo se rendra au Mans pour le Grand Prix de France dans le but de réitérer ce résultat à domicile devant son public.
- Premier Grand Prix européen et premiers points au classement général, comment s’est déroulé ce Grand Prix d’Espagne ?
C’était un bon week-end, surtout le premier jour. Nous avons fait un point avec l’équipe avec comme conclusion de faire les choses soi-même et de rouler seule. En roulant seul, on se rend compte de ce dont on est capable. Ce n’est pas ce que j’ai fait en Argentine, mais le circuit est totalement différent là-bas. Ce week-end, l’idée était vraiment de rouler seul. Le premier jour, tout s’est bien passé. En revanche le samedi, c’était un peu plus compliqué.
À l’issue des qualifications, je savais que j’avais un bon rythme rapide en roulant seul. J’ai suivi quelqu’un durant la qualification pour améliorer un peu plus, mais c’est un soulagement de savoir que j’étais capable d’être rapide seul.
Dimanche, j’ai pris un départ. J’ai changé de stratégie en restant calme au début même si je voyais le groupe se détacher légèrement. J’y suis allé petit à petit pour revenir. La course était assez différente, car il y avait plusieurs paquets. J’avais un bon rythme en 1’47 lors de ma remontée. En passant le premier groupe, j’avais un gros écart avec le groupe suivant. Je me suis concentré et je suis remonté une nouvelle fois. C’était la clé, j’étais à l’aise. Au final, j’ai rattrapé Bastianini, Viñles et McPhee. Dans le dernier tour, je me battais pour la 9e place, mais dans ma tête j’avais pour objectif de terminer la course sans m’emporter et chuter de nouveau. J’ai conservé cette position. Je tenterai une prochaine fois. Il ne faut pas se mettre de pression et commencer par répéter ce résultat.
- Dorénavant ta stratégie consiste à rouler seul. Ce week-end quelques pilotes ont écopé de points de pénalité pour comportement dangereux en attendant une roue, est-ce un phénomène inévitable en Moto3 ?
Tout dépend des pistes. À Jerez, ce n’était pas nécessaire, car il n’y a pas de grande ligne droite qui oblige les pilotes à jouer au jeu des aspirations. C’est devenu une habitude, qu’importe le circuit. Je ne dis pas que je ne l’ai jamais fait, mais j’ai dorénavant compris qu’il était important de faire ses chronos seuls. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de points de pénalité ce week-end surtout à cause du trafic dans les deux virages rapides qui sont très dangereux.
- Aujourd’hui, tu participes à un test privé à Jerez, quel en est l’objectif ?
Ce test est important surtout par rapport à la saison dernière durant laquelle je n’avais fait aucun test hormis les tests officiels. On sort de trois jours de Grand Prix et on n’a pas le temps de tester des réglages différents dans ces moments là. Durant ce test, nous pouvons le faire. On aura les références du week-end et nous pourrons comparer. J’ai quelques points à tester notamment sur ma position sur la moto. Il n’y aura pas de nouvelles évolutions.
- Dans une dizaine de jours, ce sera ton Grand Prix national au Mans, as-tu une pression particulière ?
Les objectifs ne changent pas : un Top 20 en qualifications et terminer dans les points en course. C’est une piste que j’apprécie et je n’ai pas envie de me mettre de pression supplémentaire. J’ai vraiment hâte de rouler là-bas. En 2013, lors de mon premier Grand Prix, tout s’était bien passé. Il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Nous sommes sur une bonne dynamique. Je sais que je peux accrocher le groupe de devant et marquer des points au Mans serait super. Une place devant aux qualifications me rendrait plus serein en course.