Après plusieurs mois de préparation, les équipes Moto2 et Moto3 se retrouvent à Valencia pour le premier test officiel qui débutera mardi. Durant l’intersaison, Jules Danilo a fait le choix de s’installer dans les environs de Barcelone afin d’optimiser sa préparation et de profiter de sa proximité avec Scott Redding pour réaliser quelques séances d’entrainement avec le pilote MotoGP. Pour Danilo, l’objectif de ce test à Valencia est de commencer le travail pour les premières courses.
- Pour la reprise, tu rejoins le circuit de Valencia pour le premier test officiel, quel a été ton programme de préparation durant l’intersaison ?
Avant la trêve, je travaillais ma préparation avec Laurent Fellon et Johann Zarco mais sur le plan organisationnel, il était difficile de s’entraîner ensemble cet hiver. J’ai décidé de louer un appartement en Espagne autour de Barcelone pour y passer au moins les six premiers mois de l’année. Je me suis installé dans la ville où réside Scott Redding. Nous nous connaissions et nous en avons donc profité pour réaliser nos séances de roulage ensemble. Néanmoins, nous ne nous préparons pas ensemble. Lui se prépare avec son coach et de mon côté je me prépare avec Benoit Campargue qui m’envoie un programme chaque semaine. Lorsqu’il est possible de mutualiser des séances telles que les sorties vélo ou de course à pied, nous les réalisons ensemble. Il en va de même pour les séances motocross ou supermotard. Cette solution permet de réduire les coûts et d’éviter de s’entraîner seul. Rouler avec Scott me permet d’avoir une référence, alors que seul, il serait difficile de savoir où j’en suis. De ce côté-là c’est une très bonne solution pour moi.
- Lors de notre précédente entrevue, tu nous confiais ne pas vouloir réitérer l’erreur de ne pas assez rouler durant l’hiver, est-ce un point que tu as résolu ?
Oui, il est vrai que la saison passée, je n’avais pas assez roulé avant le premier test officiel. Nous avions effectué beaucoup de séances de motocross en Italie, mais les conditions étaient mauvaises. Il était donc très difficile de travailler convenablement. Ici, en Espagne, la météo est bonne et je sais que je peux faire du motocross ou du supermotard dans de très bonnes conditions. Ce sont principalement le supermotard et le dirt track qui m’intéressent. Le côté appréciable du supermotard est le fait de rouler avec des pneus slicks, de pouvoir travailler ma position de pilotage et l’utilisation du frein arrière. Ces séances de roulage me permettent de transposer le travail réalisé au pilotage d’une Moto3.
- En novembre dernier, tu as effectué tes premiers tours de roue sur la Honda en version 2014, de quelle version disposeras-tu à Valencia cette semaine ?
J’avais récupéré la moto de Zulfahmi Khairuddin juste après le dernier Grand Prix de Valence. C’est donc la moto sur laquelle j’ai réalisé l’ensemble de mes premiers tests : même moteur, même châssis. La nouvelle n’était pas encore arrivée ou, en tout cas, la version 2015 définitive. Enea Bastianini, Efrén Vázquez ou encore Danny Kent disposaient d’un nouveau modèle, mais je ne suis pas persuadé que c’était la version définitive. Ce nouveau modèle était plus destiné aux équipes qui ne disposaient pas de Honda durant la saison 2014. Pour les anciennes équipes Honda, il n’était pas judicieux de s’équiper d’une moto qui n’était pas encore totalement terminée. Pour ce test à Valence, je disposerai de la version 2015.
- Quels sont tes objectifs pour ce premier test officiel ?
Au début, je pense qu’il y aura un petit temps d’adaptation après ces quelques mois de pause. Je vais donc commencer progressivement pour me réadapter à la Honda. Je vais ensuite tenter de passer une étape supplémentaire par rapport à là où nous nous étions arrêtés fin 2014. Dans tous les cas, mon objectif est de me sentir bien sur la moto pour ensuite essayer plusieurs réglages que nous pourrons utiliser en course. Avoir une bonne base de réglages nous a manqué la saison dernière. Cela nous permettrait de passer rapidement d’un réglage à l’autre selon le type de piste ou les conditions climatiques. Ce sont des petites choses qui sont très importantes sur l’ensemble d’une saison.
- Comment ont été tes premiers échanges avec Niccolo Antonelli, ton coéquipier, et avec l’ensemble de ta nouvelle équipe ?
Je ne connaissais pas Niccolò avant de le rencontrer dans le box. Lui a ses objectifs et moi les miens. Sur les derniers tests, nous avons beaucoup échangé et pour le moment tout se passe bien. L’équipe Ongetta existe depuis plusieurs saisons et dispose de toutes les ressources nécessaires pour réussir. Le feeling avec mon équipe à Valence et Jerez était très bon. Je suis persuadé que ce sera une bonne saison.