Le pilote Avintia Ducati a joué de malchance en début de saison. Il espère rebondir dès Jerez.
- Quel bilan dresses-tu de ce début de saison ?
Si nous regardons le classement provisoire, nous sommes vraiment loin de nos attentes. Je suis d’une nature positive et lors de chacune des courses, j’ai toujours cherché à tirer le maximum de points positifs.
L’issue de la première course est entièrement de ma faute. Mes résultats durant les tests hivernaux m’ont mis un peu de pression et j’ai cherché à être aussi vite. J’ai malheureusement manqué le Grand Prix. En Argentine, en revanche, nous avons été très rapides, parfois plus vites que certains durant la course avant le changement de moto. J’ai ensuite souffert d’un problème technique sur la deuxième moto. Je n’ai pas souvent eu de problèmes ce type, mais après la première course, ça a été difficile, mais le Top 5 était jouable.
Aux États-Unis, ça a tout simplement été mon meilleur week-end en MotoGP. Je termine à quatre dixièmes du premier pilote, si nous ne tenons pas compte de Marquez, qui est un extra-terrestre là bas. En course, j’ai pris un départ prudent pour tenter de terminer une course. Sur un dépassement de Pirro un peu trop optimiste, j’ai relevé la moto et je suis rentré en contact de Bautista. C’est la loi des séries, mais j’ai pu terminer la course avec un bras oscillant tordu, aucun shifter, aucun coup de gaz et avec un cale-pied de 1 cm.
En dépit de cet incident, je suis satisfait de notre rythme qui aurait pu nous placer dans le Top 10 une nouvelle fois. Il y a trop de points positifs et il est certain que nous ne resterons pas de cette spirale. Nous avons mangé notre pain noir pour plusieurs saisons au moins.
- Beaucoup considèrent le Grand Prix d’Espagne comme un nouveau départ de la saison, quels sont tes objectifs ?
J’ai hâte d’entamer la tournée européenne sur un tracé comme celui de Jerez. Je suis sûr que ça va finir par se concrétiser. Je vais m’abstenir de dire que je vise le Top 10 pour ne pas me porter de malchance. Je vais faire du mieux que possible en cherchant le même rythme qu’aux États-Unis. J’espère avoir laissé ce chat noir qui me suit à Austin.
- Cette saison, l’écart semble serré entre les pilotes de la catégorie, penses-tu que cela va changer ?
Je suis vraiment content de tous les changements qui ont été apportés au championnat. Ils permettent à de plus petites équipes de se rapprocher de leaders. Les choses sont plus intéressantes. Je ne pense pas que l’écart entre une équipe officielle et une autre s’agrandisse d’ici la fin de la saison. Il s’agrandit plutôt sur un week-end, si toutes les séances sont sur le sec, puisque les ingénieurs arrivent à tirer plus rapidement le potentiel du boitier. En revanche, sur un week-end comme en Argentine, la course a été très serrée. Au final, c’est à celui qui travaille le mieux…
- Jorge Lorenzo rejoindra la famille Ducati en 2017 et 2018, qu’en penses-tu ?
Je trouve que c’est une excellente nouvelle. Son arrivée va permettre de développer la Ducati d’autant mieux. Il y a un Champion du Monde en catégorie reine sur les trois plus gros constructeurs. Je pense que ça promet de belles saisons.