Le week-end dernier, OffBikes a eu la chance d’être convié par Louis Rossi, pilote Moto2 actuellement au sein du Team Tech3, à un roulage sur le Circuit du Val de Vienne (Le Vigeant) auquel il participait pour s’entraîner. Un chose que Louis compte bien faire le plus souvent possible durant la pause de cet été.
Outre un tas de photos, nous en avons également profité pour prendre quelques nouvelles du pilote Manceau, qui nous a confié quelques mots à propos de son début de saison compliqué.
Pour voir toutes les photos de la journée, rendez-vous sur notre page Facebook !
Propos recueillis par : Line.
- Quel bilan fais-tu de ta progression depuis le début de la saison ?
Ce qui était important sur cette première partie de saison était de voir si on était capable de rouler vite dans les moments et sur les circuits où on se sentait bien. Et on a montré que c’était le cas. Ça a commencé dès Barcelone, où j’ai commencé à avoir un bon feeling, et ça s’est confirmé à Assen où j’étais encore mieux, donc c’est rassurant car maintenant on sait que dans des conditions optimales, lorsque tout va bien, on est capables de marquer des points à la régulière. Après, l’objectif et la difficulté dans cette nouvelle catégorie, c’est de trouver de la régularité, et d’arriver à utiliser le matériel suffisamment bien pour rouler vite également dans les moments où ça ne va pas, or pour l’instant c’est quelque chose que je ne sais pas encore faire. Dans tous les cas, on a montré qu’on avait du potentiel, et l’objectif de cette deuxième partie de saison sera d’être réguliers.
- Es-tu d’accord pour confirmer qu’il y existe un très grande difficulté d’adaptation du pilotage entre la Moto2 et la Moto3 ?
Bien sûr, et je ne suis pas le seul à le prouver ! Que ce soit moi ou Johann Zarco, même s’il avait fait une première saison extraordinaire, on voit bien que cette année, ce n’est facile pour personne. La catégorie Moto2 est une catégorie extrêmement compliquée et très serrée, dans laquelle du moment que tout va bien, tu peux être devant, mais si la moindre petite chose coince, y compris le réglage le plus minuscule, tu peux te retrouver 25ème en un clin d’oeil. Regarde Terol qui gagne un Grand Prix et qui, le week-end suivant, est 25ème derrière moi… C’est une catégorie d’autant plus difficile que les résultats dépendent beaucoup de la confiance du pilote, et à part Marc Marquez qui, l’année dernière était en plein confiance et a réussi à être le plus fort et le plus régulier, peu d’entre nous sont capables de faire ce qu’il a fait.
- En début de saison, tu nous parlais d’un soucis de position sur la moto. L’as-tu réglé ?
Je suis toujours en train d’y remédier, et je pense que c’est une chose sur laquelle je travaillerai encore longtemps, jusqu’à la fin de saison, même s’il y a déjà des améliorations. Ça va mieux, je me sens de plus en plus à l’aise et puis comme tu le constates, je profite de cette trêve estivale pour rouler et continuer à travailler ce point crucial. Ce sont des automatismes que j’ai de plus en plus, donc je ne me fais pas de soucis, ça vient.
- Es-tu toujours aussi satisfait de ton entourage au sein du Team Yamaha Tech3 ?
Au niveau de l’équipe, tout est parfait, je suis vraiment super bien soutenu par tout mon staff technique et surtout par Guy Coulon, par Hervé Poncharal qui croit beaucoup en moi. C’est sûr que le début de saison n’est jamais facile pour un Team Manager car il a envie que ça marche et que ça marche tout de suite, maintenant, Hervé était tout à fait conscient qu’il avait recruté deux rookies, que ce soit mon coéquipier (Danny Kent, NdR) ou moi, et que nous aurions besoin d’une période d’apprentissage. On nous demande évidemment de faire notre maximum, même si c’est ce que l’on fait dans tous les cas, mais on est très soutenus que ce soit dans les bons ou les moins bons moments.
- Penses-tu avoir trouvé ton équilibre cette année ?
Oui, bien plus que les années précédentes. Comme j’ai moins de choses à gérer notamment au niveau de la recherche de sponsors, je suis beaucoup plus libre, j’ai beaucoup plus de temps pour penser à moi et à rouler vite, pour m’entraîner et faire du sport, donc c’est certain que les choses sont plus faciles. Dans la mesure où j’ai, pour la première fois, pu rentrer dans une équipe sans avoir à apporter 400 000 euros dans l’année, je peux enfin me concentrer sur mon pilotage et sur le fait de donner le maximum de moi-même en permanence, ce que demande une équipe professionnelle. C’est une bonne chose, et je me sens beaucoup mieux comme ça.
Un grand merci à Louis Rossi pour son invitation et pour avoir répondu à nos questions. Retrouvez Louis sur Twitter (@rossi0269) !