Ce n’est malheureusement plus un secret, Mike Di Meglio, percuté et blessé lors du GP de République-Tchèque doit faire une croix sur le reste de la saison Moto2 2013. Cette chute tombe au bien mauvais moment puisque nous sommes en pleine période de transferts, rumeurs et autres signatures de contrats.
Pour rappel, Mike souffre d’une double fracture du sacrum : le cal osseux droit est encore incomplet ainsi qu’une cicatrice au niveau de la fracture gauche. Il est donc impossible pour Mike de se déplacer et encore moins de se montrer aussi bien sur la piste, qu’aux yeux d’éventuelles équipes à la recherche.
Mike Di Meglio et Éric Garcia. (Photo : Éric Garcia)
À ce moment clé de la saison, il faut donc compter sur son entourage. Pour Mike Di Meglio, ce soutien trouve son origine auprès de son manager Éric Garcia. Lors du GP d’Aragon, brève entrevue avec cet « homme de l’ombre ».
- Nous entendons parler d’Éric Garcia à l’antenne et dans les médias, d’autant plus depuis la blessure de Mike, mais qui est Éric Garcia ?
J’accompagne de Mike pour cette année 2013 : le coaching durant l’intersaison, la préparation de l’année et je le suis sur tous les GP. Depuis le crash de la Tchéquie, je fais plus de management maintenant puisque je cherche des contacts pour la saison 2014.
- Concernant le coaching, c’est un sujet que nous avons déjà abordé sur notre site avec la préparation physique ou encore la préparation mentale, quel type de préparation suit Mike ?
Nous avons fait une introspection personnelle et nous avons travaillé sur le physique. Nous avons fait du gainage et du sport intensif.
- Beaucoup de coachs trouvent important d’apprendre aux pilotes à chuter et à remonter sur la moto ensuite, sont-ce des aspects sur lesquels Mike a été sensibilisé ?
Non, je n’ai absolument pas besoin de travailler là-dessus parce qu’en 11 ans de GP, il a la pratique. Sauf quand il se fait percuter, c’est sûr, mais très honnêtement lorsqu’il chute, le casque n’est jamais touché. C’est assez exceptionnel pour être souligné, c’est un chat (rires). C’est un peu bête de dire ça, mais en dehors des circonstances de la Tchéquie, il tombe avec peu de conséquences.
- L’avenir de Mike cette saison, comment se profile-t-il ?
Nous sommes le 27 aujourd’hui, et donc officiellement la saison est terminée pour nous. Les médecins à Toulouse nous ont dit qu’il ne fallait pas faire de moto, ni même des vols en avion. Il y a encore 6 semaines minimum de convalescence. Jusqu’à aujourd’hui, c’était immobilité totale, 5 semaines allongé à ne pas bouger pour que ça se consolide normalement. Il a commencé les séances de kiné en piscine.
Il n’était pas du tout concevable que Mike remonte sur une moto prochainement. Le cal osseux, notamment sur la grosse fracture côté droit, n’était pas assez avancé. Ne serait-ce que de monter dans un avion pendant une dizaine d’heures pour la Malaisie, ce n’était pas possible.
- Maintenant que la saison est terminée, tu interviens désormais sur l’avenir de Mike pour la saison prochaine, quelles sont les voies qui s’ouvrent à lui ? Restera-t-il dans l’équipe JiR Moto2 ?
Par rapport à JiR, c’est encore très flou. Je ne peux pas trop communiquer sur ce point pour la simple raison que je ne connais pas l’avancement de la communication au sein de l’équipe et au niveau de Gianluca Montiron. Donc je ne m’avancerai pas sur ce point.
Nous, de notre côté, nous recherchons des équipes Moto2. Actuellement nous sommes en contact avec 4 équipes. Ça avance petit à petit, mais c’est très compliqué puisque ça fait un mois que tout devait se décider rapidement. Mais nous nous apercevons que ça ne sera pas le cas. Avec la conjoncture, les teams connaissent des difficultés.
- Lors de la démarche d’une équipe Moto2, vous arrivez avec une enveloppe financière ou est-il encore possible de faire sans ?
Il y a des teams avec lesquels je discute où il n’y a pas besoin d’argent et d’autres où il faut arriver avec un argument financier. Ça dépend de l’offre, de la disponibilité des équipes, et de la check-list des pilotes en attente.
- En parlant de l’aspect financier, comment se passe le soutien qu’offrent les sponsors en dépit de cette blessure ?
Ça se passe plutôt très bien. Nos partenaires nous soutiennent et moralement en particulier. Ils sont toujours derrière lui et nous sommes prêts à travailler ensemble en 2014. Je tiens à les remercier de leur soutien et à les féliciter d’être à nos côtés malgré ces moments difficiles.
- Uniquement la catégorie Moto2 ?
Non, nous regardons un peu tout et nous allons prospecter aussi ailleurs…
Casque de Mike Di Meglio initialement prévu pour la tournée en Asie. (Photo : OffBikes).
Nous souhaitons un prompt rétablissement à Mike Di Meglio que nous espérons revoir en compétition (Moto2 ou ailleurs) le plus rapidement possible.
OffBikes tient à remercier chaleureusement Éric Garcia pour sa disponibilité et sa gentillesse. Nous remercions aussi Michaël Rivoire (Shoei Racing) pour nous avoir donné la possibilité d’utiliser son camion pour l’entrevue ainsi que l’autorisation de prendre quelques photos du service racing Shoei.
