Ce week-end à Valencia marque le dernier GP de la saison. Si le titre se joue sur la piste, en coulisse les transferts ne sont pas terminés. Randy De Puniet a vécu une saison difficile : bilan et perspectives.
- Quel bilan peux-tu dresser de cette deuxième saison en CRT ?
Bilan globalement mauvais. Le résultat final, les difficultés que j’ai rencontrées cette année, pour moi, c’est l’une des pire saisons. Donc psychologiquement ça été très à gérer. Il y a eu trop peu de week-ends corrects. Il y a eu un top week-end pour le moment, c’était l’Australie. Donc pas simple, pas simple.
- Comment expliques-tu ce week-end en Australie ?
Je n’en sais rien du tout, de la chance. La moto est arrivée avec un réglage correct et nous avons rencontré moins de problèmes techniques que durant les autres courses. C’est un circuit que j’adore et j’ai réussi à rentrer tout de suite dans le rythme. C’était vraiment l’exception.
- Beaucoup pensent que ton manque de régularité durant la saison était aussi lié au fait que tu te focalisais beaucoup sur ton rôle de pilote de développement pour le retour de Suzuki en MotoGP, qu’en penses-tu ?
Je pense vraiment que c’est faux. Le programme n’était pas contraignant et il y avait de grosses périodes de temps entre les essais et la saison. D’ailleurs, après avoir roulé sur la Suzuki au Japon, je suis arrivé au Mugello en ayant passé un cap, ça allait beaucoup mieux. Le fait d’avoir contribué cette saison au développement m’a beaucoup aidé. Pour moi, c’était vraiment deux boulots différents.
- Y’a t’il un réelle différence entre ta CRT ART et celle de ton coéquipier ?
Il y en a eu toute l’année. Et ça continue encore ce week-end puisqu’il possède de nouveau une évolution (ART 2014, NdR). Ce n’était pas tant la différence de matériel, mais j’étais tout le temps en panne ! Je n’ai pas arrêté de casser des moteurs et j’étais sujet à plein de problèmes techniques. Encore aujourd’hui, il y a eu deux séances d’essais, je n’ai pu faire que deux fois trois tours sans problème technique. Tu ne peux pas construire un week-end dans ces conditions.
- Dernière question, ton avenir avec Suzuki ? Ailleurs ?
Je discute avec Suzuki, mais j’ai encore quelques plans aussi. J’en saurais plus ce week-end, mais je ne peux pas trop en parler. Nous verrons bien.
- En MotoGP ?
Oui, oui.
- Superbike, pas question pour le moment ?
Ce n’est pas ça du tout. Tous les gens déforment mes propos. Ce que j’ai dit c’est qu’aujourd’hui déjà en Superbike, il n’y a plus de moto pour gagner. Donc je ne vais pas aller encore dans un endroit pour galérer. J’ai eu l’opportunité d’y aller il y a 3-4 ans, j’ai préféré rester ici quand j’étais encore sur un prototype. Je n’ai pas de regret. Maintenant, si un jour l’opportunité se présente avec une moto pour gagner, pourquoi pas. Il semblerait que d’ici deux ans, le MotoGP possède un plateau avec plus de motos donc nous verrons comme ça va évoluer. Mais il y a effectivement une piste avec Suzuki.
Nous espérons retrouver notre seul représentant Français en MotoGP la saison prochaine. Merci à Randy De Puniet pour sa disponibilité et d’avoir accepté de répondre à nos questions.