La Commission Grand Prix s’est réunie le 10 décembre dernier à Madrid pour discuter de plusieurs mises à jour du règlement, avec prise d’effet immédiat. Carmelo Ezpeleta (CEO de Dorna Sports), Ignacio Verneda (CEO de la FIM), Hervé Poncharal (IRTA) et Takanao Tsubouchi (MSMA), en présence de Javier Alonso (Dorna) et Mike Trimby (IRTA, Secrétaire de la réunion) étaient présents à cette réunion.
Procédure de départ accélérée
L’une des grandes nouveautés est l’introduction de la procédure de départ accélérée après l’interruption d’une course. Cela a pour but de réduire le temps lié au passage par la pitlane suivi d’un nouveau tour de reconnaissance et d’un nouveau tour de chauffe. Les moteurs ne seront plus coupés sur la grille et un seul mécanicien accompagnera le pilote.
En Moto2 et Moto3, toute course interrompue repartira pour une distance réduite à 2/3 de la distance de la course précédente, avec un minimum de 5 tours. Dans l’éventualité, où une course devrait repartir pour une distance inférieure à 5 tours, la Direction de Course déterminera la distance de la nouvelle course en se basant sur 5 tours minimum.
Une autre mise à jour concerne les sanctions en Moto3 et MotoGP lorsqu’un pilote utilise un moteur supplémentaire au nombre autorisé : 7 ou 9 en MotoGP et 6 en Moto3. Si un pilote utilise plus d’un moteur supplémentaire lors d’un même Grand Prix, les pénalités liées à l’utilisation du deuxième moteur et des suivants seront reportées aux Grands Prix suivants.
Enfin, la Commission entérine le fait que si un pilote utilise une machine de la même cylindrée que sa catégorie pour la reconnaissance d’un circuit, celle-ci doit être uniquement une machine de production standard et homologuée.
Des pneus supplémentaires et un équipement surveillé
Tout d’abord, la Commission précise que les références Open et Factory n’existeront plus et les mentions seront retirées du règlement.
Une nouvelle réglementation a été adoptée après une consultation des fournisseurs de casques, combinaisons, bottes. Des procédures de contrôle et de test ont aussi été approuvées. Cela permettra, entre autres, d’éviter de voir certains équipementiers aux contrôles douteux apparaitre dans le paddock. Pour quelques-uns, certains pilotes nous avaient précisé : “Je n’aimerai pas tomber avec ça en bout de ligne droite”.
Pour 2016 et l’arrivée de Michelin, le nombre de pneus par pilote par Grand Prix a été augmenté. Désormais, Michelin allouera 22 pneus maximum par pilote : 10 avants, 12 arrières. 7 trains de pneus pluie seront alloués (7 avants, 7 arrières) en plus de 3 trains intermédiaires (3 avants, 3 arrières). Rappelons que Bridgestone ne proposait pas de pneus intermédiaires empêchant les pilotes de sortir en conditions mixtes.
Concernant les moteurs, il avait déjà été approuvé que les constructeurs pouvaient homologuer 3 types différents de moteurs à utiliser par les pilotes durant la saison. Les constructeurs venant de perdre leurs concessions (comme Ducati) pourront en homologuer davantage en respectant une certaine limite selon la présence du constructeur dans le plateau :
- Un team Factory + 2 teams Satellites = 3 homologations
- Un team Factory + 3 teams Satellites = 4 homologations (exemple : Ducati en 2016)
- Un team Factory + 4 teams Satellites = 5 types différents
Quelques mises à jours techniques en Moto2 et Moto3
En Moto2, la règlementation concernant le contrôle de l’accélération a été clarifiée pour spécifier que le contrôle doit exclusivement être par moyens mécaniques, soit avec poignée d’accélération et câbles. Voilà qui précise l’interdiction formelle d’un capteur de traction control (et de l’électronique associée) en Moto2.
En Moto3, une règlementation existait déjà pour définir certaines pièces du châssis comme “pièces de performance”, qui nécessitent une homologation. Le règlement a été modifié pour mentionner que seules les pièces homologuées peuvent être utilisées lors des Grands Prix. Enfin, seule l’huile fournie par le fournisseur officiel (Liqui Moly) pourra être utilisée sur toutes les parties du moteur y compris carter, boîte et embrayage.
À noter que le Total/Elf devient le fournisseur de carburant officiel et exclusif des catégories Moto2 et Moto3. Le retour de Michelin, la présence exclusive de Elf/Total et l’arrivée de Peugeot, la saison 2016 apporte une touche française.