Pour la finale du Championnat d’Espagne RFME sur le circuit de Navarra, deux courses étaient au programme. Auteur d’une première course exemplaire, Thibaut Gourin est parvenu à terminer sur le podium. Sur une piste mixte le lendemain, la course a été plus délicate pour le pilote français. Il a toutefois été capable de terminer dans les points face à un plateau qui ne comptait pas moins de 47 pilotes au départ.
Thibaut Gourin s’est hissé sur la 3e marche du podium lors de la première course.
« Les organisateurs ont ouvert l’accès à la piste le jeudi. Nous sommes donc venus rouler un jour avant pour prendre nos marques sur la piste. Ce premier contact avec la piste s’est bien passé puisque j’ai gagné près de quinze secondes entre le début et la fin de journée, en me rapprochant progressivement des meilleurs. J’ai aussi gardé les mêmes pneus sur l’ensemble de la journée. Dès le début du week-end, nous avons opté pour la même méthode de travail que lors de l’épreuve du FSBK à Albi avec l’équipe Race Experience.
Le vendredi matin, nous sommes partis avec les pneus du jeudi. La piste étant très fraîche, environ 1°C, nous avons décidé de ne pas trop nous mettre dans le rouge. Nous avons continué à travailler sur nos réglages en évitant de commettre une erreur. Lors de la deuxième séance libre, j’ai pu refaire mon temps de la veille que j’ai amélioré lors de la dernière séance après avoir trouvé un réglage qui a fait la différence. À ce moment, j’étais à moins d’une seconde des pilotes de tête.
Le samedi a été très chargé avec deux qualifications et une course. Lors de la première qualification, nous avons seulement mis un pneu arrière en fin de séance. Je n’ai pas pris de risque pour préserver la moto. Je me suis qualifié avec le 5e temps, ce qui était satisfaisant, sachant que ça roulait moins vite que la veille. La deuxième qualification a été plus délicate. Avec 47 pilotes sur la piste et seulement trois tours en fin de séance avec un pneu neuf, je n’ai pas pu avoir un tour clair. Je pense que j’ai perdu entre 5 et 8 dixièmes en raison du trafic. Malgré tout, je me suis qualifié en 6e position. Suite au forfait d’un pilote devant, je suis passé 5e sur la grille.
Pour la première course qui comptait 14 tours, j’ai pris un bon départ pour virer en 3e position au premier virage. J’ai tenté de suivre les deux leaders, mais leur moto était bien plus performante. J’ai ensuite rétrogradé en 5e position derrière Ferran Casas, un pilote que j’ai connu la saison dernière en CEV. L’écart s’est creusé, mais sur pneu usé, j’ai pu le combler pour revenir sur Casas. Je suis passé 4e, toujours dans son sillage. Suite au dépassement d’un attardé, j’ai pu le passer. Je me suis concentré pour rester à la limite et le contenir. C’étaient les trois derniers tours les plus longs de ma carrière. Je termine finalement sur le podium. L’objectif du début de saison était donc atteint, avec des moyens techniques et une structure moins importants que certains de mes adversaires. J’étais vraiment content d’en être arrivé là, une grande source de satisfaction.
Dans la nuit de samedi à dimanche, il a beaucoup plu. Nous avons fait le pari de ne pas sortir au warm up pensant que la course se déroulerait sur le sec. Il n’a pas plu de nouveau, mais la piste n’a pas séché suffisamment pour partir en pneus slicks. Elle n’était pas non plus assez mouillée pour partir en pluie. Nous sommes partis avec un pneu pluie à l’avant et un pneu slick à l’arrière. Nous nous sommes rendu compte sur la grille que certains avaient des pneus mixtes. Malheureusement, nous avons dû garder la même configuration. J’avais du mal à trouver mon rythme. J’ai perdu beaucoup de places, et je termine 14e. Rouler dans ces conditions un point sur lequel il faut que je travaille durant l’hiver. »
