A quelques jours de la manche Allemande du Nurburgring, retour sur celle, déterminante, de Silverstone et en particulier sur la catégorie Superstock600 qui, pour la première fois, comptait deux courses dans le week-end : une première le Samedi, une seconde le Dimanche.
Jeune pilote Français ami d’OffBikes, Mathieu Marchal revient pour vous sur ces trois jours, qui n’ont pas été des plus simples. En effet, lors de la première séance du vendredi, Mathieu chute très lourdement après seulement trois tours de piste, et sa moto est très endommagée. Commence alors un véritable combat pour le pilote des Vosges : remonter la moto le plus rapidement possible afin de rouler au maximum avant les courses sur ce circuit qu’il ne connaît absolument pas…
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Samedi 3 Août
« Journée très compliquée pour moi. Hier, je n’ai pas pu rouler parce que je me suis envolé après seulement deux tours de la séance libre du matin. J’avais un problème avec l’avant de la moto, dès que je freinais pour entrer dans une courbe, la moto se mettait à guidonner violemment. J’ai chuté dans le virage numéro 1, heureusement sans me faire mal, mais je ne peux pas en dire autant de la moto. Elle état très abîmée, à tel point que nous n’avons pas pu la réparer à temps pour que je participe à la séance qualificative de l’après-midi… Donc cette première journée ne m’a servie à rien du tout, ce n’est pas en deux tours qu’on apprend un circuit.
L’objectif de ce samedi et de la séance qualificative de ce matin, la dernière séance d’essais du week-end, était donc d’apprendre au plus vite le circuit, d’autant que contrairement au vendredi, on ne roule que 30 minutes. C’est passé très très vite : après seulement trois tours, il faut déjà s’arrêter, passer une balle neuve, et repartir pour trois tours, puis c’est déjà fini. Du coup, avant la course de cet après-midi, j’avais fait en tout et pour tout neuf tours sur ce circuit de Silverstone.
J’ai donc décidé d’utiliser cette première course pour continuer à apprendre le tracé, vu qu’on a l’avantage d’avoir deux courses dans le week-end. Je fais donc le choix de me concentrer sur la deuxième et de considérer celle-ci comme une très longue séance d’essais supplémentaire. Je suis satisfait car j’ai réussi à apprendre et comprendre le circuit et à améliorer mes chronos, comme je l’aurais fait en qualification en temps normal. Je gagne même des places en course puisque je termine 24ème. Le seul point négatif, c’est que demain je repars aussi loin sur la grille qu’aujourd’hui, à savoir 29ème, et qu’il me faudra donc prendre un très bon départ pour gagner deux ou trois lignes dès l’entame du premier tour…
En termes de réglages, ce matin je suis parti avec quelque chose de très standard, vu que quoiqu’il en soit je devais me concentrer sur le fait de faire des tours pour découvrir le circuit. Pour la course, dans la mesure où je l’envisageais comme une séance, on a tout déréglé et on a réussi à partir dans le bon sens ? Je suis très confiant dans ma machine pour demain, mais la course sera très très courte, 9 tours, c’est un véritable sprint. Ça va être chaud ! »
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Dimanche 4 Août
« C’était une bonne course ! Déjà, je savais que je repartais de la même position, 29ème, enfin 28ème plus exactement puisque Gauthier Duwelz n’a pas pu prendre le départ. Le but était donc de prendre une départ canon et de ne pas perdre de temps. La météo était incertaine : lorsqu’on a quitté la pitlane, il pleuvait beaucoup et la piste était détrempée en quelques secondes, mais ça s’est arrêté très vite et le ciel s’est soudainement découvert. Impossible de savoir s’il fallait partir en pneus sec ou en pneus pluie ! On a donc préféré attendre d’être sur la grille pour prendre notre décision au dernier moment. Beaucoup de pilotes ont alors passé les pneus pluie pour plus de sécurité, mais vu la place d’où je partais, je me suis dit que je n’avais plus rien à perdre et j’ai tenté un coup de poker en décidant de partir avec des pneus sec. Qui plus est, on m’a indiqué que devant, en première et deuxième ligne, les meilleurs pilotes avaient fait le même choix, alors je me suis en partie fié à eux.
C’était le bon choix et ça a bien fonctionné. Lors du tour de mise en grille, la piste était déjà quasiment sèche sauf quelques tâches humides en bout de circuit. Je suis parti prudemment, et au premier virage j’avais peur que l’avant parte facilement, mais en fait non, les conditions étaient tout à fait normales… J’ai eu la chance que beaucoup de pilotes aient choisi de partir en pluie, du coup ils étaient beaucoup plus lent et cela m’a permis d’entamer plus facilement ma remontée.
À mi-course, j’étais 7ème, mais Cecchini est remonté sur moi et m’a passé, et lorsque j’ai regardé mon panneau et vu que j’avais plus de 7 secondes d’avance sur le suivant, j’ai préféré le laisser partir et assurer ma 8ème place pour marquer de gros points.
En termes de réglages, c’est sûr qu’avec plus de roulage, on aurait pu améliorer plus de choses : la moto avait encore quelques petits défauts, du mal sur le changement d’angle… Mais avec le peu de tour que j’ai fait, je ne pouvais pas faire mieux et c’était déjà vraiment très bien. Disons qu’honnêtement, je m’en suis très bien sorti !
Pour la prochaine manche au Nurbrugring, c’est assez drôle car c’est assez près de chez moi, mais je n’y ai jamais roulé ! Sinon, l’objectif sera de ne pas tomber le vendredi matin à la première séance libre pour avoir le temps d’apprendre le circuit (rires) ! Dans la mesure où je le connais par cœur sur ma console, et que beaucoup de personnes de mon entourage, sponsors et autres, viendront me voir, j’espère faire au minimum un Top 10, et au mieux me battre dans les 5 premiers. Rendez-vous là-bas ! »
Merci à Mathieu Marchal pour sa disponibilité et sa ponctualité à nos rendez-vous quotidien pour ces petites interviews.
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